Récap' de la journée ...
Notre initiative du 21 novembre sur les 80 ans de la Sécurité Sociale et les 130 ans de la CGT dans le Var, s’est tenue dans la ville de La Seyne-sur-Mer et a réuni 350 camarades présents lors des 5 moments de la journée.
Les débats sur la sécurité sociale se sont déroulés en présence d’ Emmanuel Dufouloy, auteur du livre « Ambroise Croizat, justice sociale et humanisme en héritage* » qui a apporté un brillant éclairage historique sur le rôle de Croizat et de la CGT en débattant avec notre IHS CGT Var.
Nous avons eu aussi le plaisir de recevoir notre camarade Cécile Velasquez, secrétaire générale de la Fédération Nationale CGT des Personnels des Organismes Sociaux, qui a souligné les besoins d’avenir de cette indispensable protection sociale, tout en revendiquant, à contre-courant de décennies de politiques de casse pratiquées sous différents gouvernements, l’exigence du 100% Sécu.
Cette journée festive et fraternelle s’est avérée aussi comme un grand moment d’information, de formation, de sensibilisation à l’Histoire de la Sécurité Sociale et du rôle fondamental de son père fondateur Ambroise Croizat.
En fin de journée, place a été laissée aux 130 ans de la CGT avec la diffusion d’une vidéo rappelant les nombreuses luttes qui ont marqué notre pays et le département du Var. Une occasion pour honorer ces luttes au travers de trois Camarades présents dans le livre des 130 ans de la CGT : Aleth Poupon (Carrefour), Marcel-Paul Magagnosc (Les 81 territoriaux de La Seyne) et Alain Bolla (Arsenal). A tour de rôle , non sans émotion, ils sont intervenus sur ces conflits qu’ils ont vécu en première ligne, tout en revenant sans cesse sur la force du collectif, de la mise en mouvement de l’intelligence collective, valeurs indispensables aux meilleures chances de succès de tout mouvement.
Autant de raison de finir cette exceptionnelle journée autour d’un buffet et en musique
Intervention de clôture de Richard
Dans ce temps si tumultueux,
Ce qu’on retiendra de nous, la CGT, c’est notre lucidité à se préparer, réfléchir et agir ensemble comme à chaque moment d’histoire.
C’est ce que nous avons fait aujourd’hui.
Il ne faut pas se tromper, nous avons célébré les 80 ans de la Sécurité sociale mais nous n’avons pas soufflé des bougies sur un gâteau d’anniversaire institutionnel.
Nous avons soufflé sur les braises de nos anciens qui ont bâti La sécurité sociale comme une révolution.
Le Conseil National de la Résistance, à travers son programme a posé un véritable acte fondateur de civilisation.
La Sécurité sociale n’a pas été conçue comme une simple administration de remboursement de soins. Elle a été bâtie comme un modèle de société, celui de la solidarité ouvrière et nationale, où l’on cotise selon ses moyens et l’on reçoit selon ses besoins.
C’est l’idée radicale que la santé, la vieillesse et la famille doivent être extraites de la logique du profit pour devenir des biens communs. C’était cela, la promesse des « Jours Heureux ».
Voilà où nous sommes. Voilà ce que nous disons.
Quatre-vingts ans plus tard, ce modèle est attaqué par une logique inverse : celle de « l’économie de guerre ».
On tente aujourd’hui de nous vendre l’idée que pour assurer notre sécurité, il faudrait sacrifier notre modèle social.
L’économie de guerre, telle qu’elle nous est présentée, c’est l’organisation de l’austérité pour le peuple au nom des impératifs militaires, tout en laissant les clés de notre défense à des logiques de marché, de rentabilité financière et de dépendance atlantiste.
C’est une impasse absolue. On ne défend pas une nation en démantelant ce qui fait sa cohésion sociale. On ne protège pas un peuple en précarisant son existence.
C’est pourquoi, pour être fidèles à l’esprit du CNR en 2025, il ne suffit pas de défendre la Sécurité Sociale, il faut étendre sa logique.
Et étendre sa logique, c’est faire masse ; une masse consciente de sa condition, de sa classe ;
Étendre sa logique c’est aller porter le 100% sécu dans nos cercles de vies ;
Étendre sa logique c’est se battre pied à pied en grève et dans la rue et dés le 2 décembre dans les manifestations.
Étendre sa logique c’est améliorer le cours de nos vies et celles de nos suivants.
Vivre d’utopie , nos anciens depuis 130 ans l’ont fait !
Et nous sommes pour la plupart, nés avec la sécu, le droit à la retraite, les congés payés, les conventions collectives, les activités sociales et culturelles.
Ayons des envies, des projets communs entre syndiqués ; depuis la CGT, entre citoyens dans nos localités.
Soyons conscients de notre puissance en tant que force organisée.
Parce que oui, comme l’avait dit Ambroise Croizat, nous devons « Défendre jusqu’à la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès » : la sécu.
En 2025, cette phrase prend tout son sens face à un gouvernement et des politiques rétrogrades, la Sécurité sociale reste et est un immense progrès.
Au moment même où l’alliance entre les droites et les extrêmes droite bloquent la mise en place de mesures de justice fiscale et appuie idéologiquement vers ses cibles de toujours : les plus faibles.
Poursuivons la pression sur le gouvernement et sur le patronat qui profite de la crise politique et démocratique du pays pour pressuriser les salaires dans les entreprises et les pensions de retraites en refusant d’augmenter les complémentaires.
Dans ce contexte, posons qu’une partie de la classe dominante a décidé avec l’extrême droite que le temps des « misérables » est en passe d’être de nouveau.
Nous avons vocation à organiser les travailleurs au plus près et c’est parce que nous le faisons depuis 130 ans que nous sommes la CGT.
Il n’y a que par la construction de ce que nous pouvons changer dans nos vies que nous entraînerons ou pas les travailleuses et les travailleurs.
Étape après étape,
Le 2 décembre s’inscrit dans cette course à étape tout en continuant à réparer l’organisation qui 130 ans après , continue à changer la société et nos vies.
Nous exigeons un budget qui enterre définitivement la réforme des retraites.
Clairement on veut obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale.
Nous voulons aussi un enterrement de la réforme de l’assurance chômage.
Pour l’avenir dans notre département, ce que nous avons à architecturer, c’est construire des revendications locales pour agréger et connecter nos organisations entre elles afin que soit une évidence de converger à agir ensemble.
Rejoignons nous entre syndicats pour s’épauler et dire au patronat que nous sommes des milliers !
Notre émancipation ne sera que notre œuvre collective !
Pour un Var rouge de CGT !
Vive l’union départementale des syndicats CGT du Var !
Vive la CGT !