Il s’agit en premier lieu d’exiger des moyens supérieurs et nécessaires comme une urgence absolue. 

Pourquoi ne pas regarder ces revendications comme un problème particulier isolé ? 
– Parce que cela fait partie d’un tout ; d’un projet de société du camp d’en face de la naissance à la mort. 
– Parce qu’il s’agit de l’avenir des enfants et de ce que nous voulons comme société.
En effet, comment décorréler les réformes et les dispositifs déjà installés ou en passe de l’être dans l’école de la république : parcours sup – trouve ton master – le SNU dès la seconde – la réforme des lycées professionnels – la réforme de l’assurance chômage France travail, etc..

Il s’agit d’organiser dès le plus jeune âge une insécurité des élèves, une itinérance acceptée des élèves dans leurs futures études jusqu’ au monde du travail. 

Il s’agit bien pour le pouvoir de mettre l’école au service de l’entreprise. 

Il s’agit d’organiser le tri social dans la filière professionnelle (groupes de niveaux et gratification des stages en entreprise) et de remettre en cause la référence que représentent les diplômes nationaux, et de rendre totalement vulnérables les élèves aux exigences du patronat.

Toujours plus loin de l’École et de la citoyenneté. Quand on y ajoute le Service National Universel (SNU), on y ajoute la militarisation de la jeunesse. Quand on croise avec le vieux rêve du patronat de payer un salarié selon le poste occupé au moment où il l’occupe et ce peu importe le diplôme détenu ou l’expérience professionnelle détenue et au détriment des métiers, on touche à la notion de vivier de salariés corvéables au service du capital. 

Sommes nous  en pleine science-fiction ?  

Ce qui arrive à de nombreuses conventions collectives et notamment celle de la métallurgie nous donne malheureusement  raison tout autant que l’entrevue avec le préfet du Var du 11 janvier autour de France Travail.

Il ne s’agit donc pas que de solidarité syndicale mais d’un débat de société.